|
Bienvenue dans l’Europe Allemande !
27/10/2011 10:00
Sarkozy : je cède donc je suis
Il y a dix jours, la France voulait que la BCE finance l’augmentation des moyens du FESF, que la dette grecque ne soit pas davantage restructurée et proposait une augmentation des garanties allemandes, tout en étant prête à un grand pas en avant fédéraliste. L’Allemagne refusait absolument que la BCE finance le FESF, souhaitait une restructuration forte de la dette grecque, refusait d’engager un mark de plus tout en étant peu ouvert à une évolution fédéraliste.
Et comme d’habitude, Angela Merkel a obtenu raison sur presque toute la ligne. Même les médias français (à l’exception d’Alain Duhamel) ont fini par reconnaître l’évidence, à savoir que Paris n’obtient rien ou presque lors des négociations et capitule devant les positions allemandes. En juillet dernier pourtant, on présentait accord l’accord de la dernière chance du moment comme un compromis, alors que là encore, la France avait capitulé devant des exigences de Berlin.
Bienvenue dans l’Europe allemande
Bref, par-delà les postures et les effets d’annonce, Nicolas Sarkozy est devenu la carpette d’Angela Merkel, comme l’illustre ce dessin de The Economist. Bien sûr, il est frustrant de voir notre pays ravalé au rang de faire-valoir d’une Allemagne qui décide de tout. Il faut noter qu’Angela Merkel a l’intelligence de ne pas fanfaronner sur le sujet, ne cherchant jamais à voler la vedette aux autres, au contraire de notre président qui se présente systématiquement plus important qu’il ne l’est en réalité.
Laurent Pinsolle
| |